jeudi, octobre 11, 2007

L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford





Transie de froid après ces longs monologues et ces silences dans les plaines enneigées du Missouri, ce western psychologique vraiment à part laisse une impression d’ esthétisme et de poésie morbide. De belles photos, des plans avec une composition très léchée, une musique remarquable et d’excellents acteurs permettent d’accepter la lenteur et la longueur de ce film qu s’étire sur 2h30! Le titre nous donne d’emblée le fin mot de l’histoire et c’est donc bien sur le pourquoi de cet assassinat que s’attarde le scénario. L’assassin Bob Ford, personnage central interprété par Casey Affleck qui aurait pu prétendre au prix d’interprétation attribué à Venise à Brad Pitt pour son rôle de Jesse James, se confie, s’explique vis-à-vis du spectateur, comme à un psy, pour justifier de son acte.Tous les personnages sont noirs, angoissés, dépressifs, névrosés en symbiose avec les ciels gris, bas, tourmentés…Normal pour un réalisateur néo-zélandais tout est black! Au-delà de cet aspect psy, la dimension de ce jeu entre brigand messianique et traître se veut plus universelle pour montrer qu’une fois le temps d’un héros révolu, un autre (ou même un anti-héros) prend sa place pour qu’avance le monde moderne comme nous le conte l’épilogue et l’épilogue de l’épilogue.

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