dimanche, mars 08, 2009

Bellamy



Le scénario est bien mince pour ce cinquantième film de Chabrol; mais l'intérêt de ses films est génralement ailleurs ; il est le maitre des thrillers psychologiques avec leur contexte sulfureux, l'atmosphère de faux-semblants, et les personnages ambigus tel que celui que jouait déjà Jacques Gamblin pour ce réalisateur dans Au cœur du mensonge, beaucoup plus convaincant que ce Bellamy.
Car ici les trois autres personnages sont sans surprises. Le couple Gérard Depardieu en commissaire et son épouse Marie Bruel que la tendresse lie avec l'âge après des égarements passés, est assez lourdingue, et ce Maigret là joue plus de regards, de chance ( c'est le thème, il est chanceux), plutôt que de finesse de déduction. Clovis Cornillac interprète un rôle très linéaire lui aussi, celui d'un demi-frère faible et envieux de son grand frère si chanceux. Quant à l'atmosphère bourgeoise des villes de province qu'aime à décrire Chabrol, ici le contexte nîmois ne l'a guère inspiré et l'ironie et le cynisme sont moins marqués.

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