mardi, mai 25, 2010

Crazy night

On frôle souvent la comédie vraiment humoristique sur le monde de l'américain moyen dont l'univers oscille entre réalité et les fameuses séries qui servent de toile de fond: pour celles que je connais le procureur pourri est joué par l'agent du FBI pourri de Prison Break, l'héroïne a le même discours que Lynette dans Desesperate Housewives et l'hélicoptère débarque juste au bon moment sur le toit comme dans 24h etc.... Les dialogues sont souvent très drôles et le genre course poursuite un peu renouvelé. La caricature du puritanisme à l'américaine est aussi bien réelle : tout les interlocuteurs du couple en difficulté est plus choqué par le fait qu'ils avouent avoir pris une table réservée à un autre nom plutôt qu'ils aient été victimes de fusillades etc. Le petit monde provincial du New Jersey est mis à mal comme le milieu huppé new yorkais des restaurants à la mode ( qui nous rappellent cette fois Sex and the City).....

Mais le plaisir n'est pas total car le réalisateur sacrifie trop souvent à la vulgarité de situations très faciles, lourdaudes et même raccoleuses.

Imogène

C'est tellement affligeant au premier degré que l'on n'a même pas envie d' en entrevoir un second. Catherine Frot surjoue et on lui préfère les seconds rôles.

Copie conforme

C'est un film sur le regard porté aux choses et aux personnes. Il faut donc être attentif pour comprendre le parti pris du réalisateur , l'iranien Abbas Kiarostami (palme d'or 1997 pour le Gôut de la cerise) qui tourne pour la première fois à l' étranger, en Toscane, et choisit de raconter une histoire d'amour et de désamour au présent et au passé sur un mode linéaire ( sans flash-backs). C'est inhabituel et déroutant, mais le propos sur l'attention à l'autre, la difficulté du parcours à deux n'en est que plus convaincant. La caméra reste fixée sur les personnages, ignorant presque la beauté du cadre, pour ne pas détourner notre attention de même que le choix pour l'interprète masculin d'un acteur inconnu, le baryton William Shimel.
Juliette Binoche vient de recevoir le prix d'interprétation à Cannes pour son rôle dans ce film qui se déroule comme un poème et auquel elle apporte encore un supplément d'âme.

lundi, mai 10, 2010

New York I love you

Cosmopolite, sophistiqué, ironique, amer ou tendre, un exercice de style séduisant affiche la critique du Figaro et j'adhère complètement à cette opinion. Contrairement aux exercices sur Paris les scénarios s'enchainent harmonieusement nous obligeant à une gymnastique intellectuelle certaine pour identifier chaque récit et son réalisateur. La photo est bien entendue sublime. New York c'est sûr on aime....

dimanche, mai 09, 2010

White material

Le climat de terreur, de haine,de mal-être est sensible dès les premières images; il ne nous quittera plus et on se demande comment la frêle Isabelle Huppert a pu résister si longtemps seule contre des étrangers, qu'ils soient blancs ( son mari , son fils, son beau-père) ou noirs (ses ouvriers, celle qui lui a pris son mari).
Bien sûr le sujet  nous fait penser à La ferme de Karin Blixen et le film Out of Africa puisqu'il s'agit d'une exploitation de caféiers, mais le fond, la forme diffèrent totalement. Point de nostalgie ici, aucune tendresse, seulement la rage de vaincre: pourquoi? Pour prouver que l'on est plus forte, et cela Isabelle Huppert le joue à merveille, c'est son rôle préféré.

Dans ses yeux

Dialogues iintelligents et pleins de subtilité en opposition avce des images plus violentes, ce film est intéressant aussi par ses personnages, ses changements de rythme. Un thriller psychologique original

Huit fois debout

Justesse de ton, couple d'acteurs formidable cette galère ordinaire ne nous pèse pas cinématographiquement; nous errons et nous rebondissons au fur et à mesure de cette histoire qui nous le comprendrons bien ne finira pas en happy end.