lundi, octobre 15, 2012

Quelques heures de printemps


Stéphane Brizé et Vincent Lindon ne nous ont pas habitués certes à des films optimistes mais à ce point....J'ai rarement été confrontée à un film aussi dur! La tendresse affleure à un seul moment lorsque le voisin prend congé de l'héroïne malade qui choisit le suicide assisté en Suisse pour rester digne et autonome.
Je ne suis pas certaine que ce film milite pour ce choix tant la solitude et le désespoir nous interpellent bien davantage que la sérénité.
C'est un beau film parce que le réalisateur nous en dit beaucoup sur la violence passée subie par la mère, sur la difficulté à renouer des liens abimés, sur une vie faite de petits riens quotidiens avec une modestie dans les dialogues (ou plutôt les non-dialogues), le rôle d'un chien qui concentre sur lui l'affection que ces deux êtres ne peuvent plus porter aux autres......Comme dans Mademoiselle Chambon les silences sont éloquents.
Beaucoup de sensibilité dans un monde sans concession où on a l'impression qu'il n'y a pas de deuxième chance. Un film très pessimiste donc à réserver à ceux qui pourront partager avec d'autres les interrogations qu'il suscite.

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