mardi, octobre 30, 2012

Stars80


Voyages au pays des Démons de minuit.... La variété française n'était pas toujours au top dans les années 80! C'est un peu émouvant de voir que ces stars d'un seul tube ont elles aussi été marquées par le temps.
C'est une histoire vraie et cette équipe de ringards est réellement allée au stade de France! Un mauvais film mais une page de Nostalgie qui donne envie de chanter sans modération, c'est bon pour la santé!

La Traviata et nous


Philippe Béziat, le réalisateur mélomane spécialiste des documentaires sur les répétitions d'opéras ( Pelleas et Mélisande en 2008 ), nous ouvre cette fois la salle de répétition de La Traviata à Aix en Provence.
Le film cible particulièrement le travail de Nathalie Dessay qui est Violetta avec son metteur en scène Jean-François Sivadier. Les plans avec l'orchestre , moins nombreux, sont particulièrement chaleureux grâce au chef d'orchestre Louis Langrée et les duos avec le ténor Charles Castronovo magiques.
C'est un film modeste, un peu austère et j'ai regretté de n' avoir qu'un trop bref aperçu du spectacle au Théâtre de l' Archevêché. Pour ceux qui y ont assisté, ce film sera un outil précieux pour comprendre le décodage et la mise en place au cm près qui ont été faits de cet opéra par le metteur en scène.
Un film de spécialiste ou d'amoureux de Nathalie Dessay ou tout simplement une initiation à l'opéra.

Skyfall


Un agent 007 vieillissant, une chef  du MI6 M en fin de carrière que l'on voudrait mettre au plus tôt à la retraite car l'espionnage type 007 avec gadgets semble dépassé à l'heure des technologies de communication du 21ème siècle, surtout lorsqu'une liste d'infiltrés a été piratée dans son ordinateur....
Ce cru du 50ème  anniversaire de James Bond m'a paru intéressant et original avec des images vraiment spectaculaires (c'était la première fois que j'en voyais un au cinéma) et un casting de rêve. C'est du cinéma évasion qui nous emmène dans des lieux et des décors d'exception à Londres, à Shanghai, à Macao....
Dommage que le rythme endiablé s'essouffle en Écosse, la chute de Skyfall est un peu longue.

jeudi, octobre 25, 2012

Paperboy


Les USA encore mais cette fois en Floride avec la moiteur et les situations familiales tendues chères à Tennessee Williams. Perfection de la mise en scène, talent des interprètes et renouvellement des scènes de poursuite qui prend cette fois la forme d'un jeu de cache-cache de nuit dans les bayous: un incontournable donc mais âmes sensibles s'abstenir, le dépeçage d'un alligator ne retourne pas que les tripes de l'animal.....

God bless America



La critique du journal gratuit de sorties parisiennes A nous Paris était flatteuse et une fois encore je rejoins tout à fait leur analyse. Malgré l'hémoglobine qui coule à flots, ce film nous emmène dans une critique au vitriol de la société américaine ( celle qui nous rattrape très vite) avec ses émissions de télé réalité qui occultent les vrais débats, sa violence ordinaire sous couvert du politiquement correct ( on y voit la dérive des lois de précaution sur le harcèlement au travail....).
C'est un film enlevé et très drôle avec des accents de tendresse entre l'anti-héros interprété par Joel Murray (le frère de Bill) et la jeune filleTara Lynn Barr excellente; un duo improbable ( le propre d'une comédie) qui part en lutte contre la bêtise humaine dans le mode Bonnie and Clyde. .

Au Galop


Louis-Do de Lencqueseing se met en scène dans un récit certainement autobiographique dont le charme doit beaucoup aux deux présences féminines qui l'entourent: Valéria Cervi une belle italienne dont il s'éprend et qu'il se plait à photographier dans des plans très beaux formellement (comme dans le lit avec la couverture en mohair banc...) et sa fille à la ville comme dans le film Alice de Lencqueseing une confidente déjà pleine de sagesse.
Du cinéma typiquement français intimiste et savoureux.

lundi, octobre 15, 2012

Dans la maison


C' est un film complexe sous une forme épurée et très simple qui nous invite à écouter une histoire plus sophistiquée qu'il n'y parait (comme le titre dont l'ambiguité se révèle à la fin).
Sous couvert d'aborder les thèmes de l'art, de la littérature ou de la transmission du savoir, François Ozon cherche probablement à nous illustrer l'art de la séduction par le verbe essentiellement mais aussi par l'attitude et la curiosité  voire par l'inquiétude. Cet art de séduire est omniprésent: qu'il soit en positif pour l'élève qui va attirer l'attention de son professeur et qui va apprivoiser son camarade de classe et sa mère ou en négatif avec le professeur qui n'avait pas su séduire des lecteurs et qui ne se préoccupe plus de séduire sa femme laquelle ne sait plus séduire une clientèle de galerie d'art....Fabrice Lucchini nous éblouit dans cette narration avec parfois une ressemblance avec Woody Allen m'a-t-il semblé. Il faut dire que le décor très Wisteria Lane de la maison des "Rapha", le lycée pilote ultra moderne avec ses élèves en uniforme nous emmène plutôt outre Atlantique...

Quelques heures de printemps


Stéphane Brizé et Vincent Lindon ne nous ont pas habitués certes à des films optimistes mais à ce point....J'ai rarement été confrontée à un film aussi dur! La tendresse affleure à un seul moment lorsque le voisin prend congé de l'héroïne malade qui choisit le suicide assisté en Suisse pour rester digne et autonome.
Je ne suis pas certaine que ce film milite pour ce choix tant la solitude et le désespoir nous interpellent bien davantage que la sérénité.
C'est un beau film parce que le réalisateur nous en dit beaucoup sur la violence passée subie par la mère, sur la difficulté à renouer des liens abimés, sur une vie faite de petits riens quotidiens avec une modestie dans les dialogues (ou plutôt les non-dialogues), le rôle d'un chien qui concentre sur lui l'affection que ces deux êtres ne peuvent plus porter aux autres......Comme dans Mademoiselle Chambon les silences sont éloquents.
Beaucoup de sensibilité dans un monde sans concession où on a l'impression qu'il n'y a pas de deuxième chance. Un film très pessimiste donc à réserver à ceux qui pourront partager avec d'autres les interrogations qu'il suscite.

Tous les espoirs sont permis


Le style romance (pas comédie romantique), dans sa version américaine pure et dure (psy, propos salaces mais images soft, happy end etc...(je ne révèle rien le titre est idiot mais explicite!) est vraiment insupportable lorsqu'il s'agit de sexagénaires; en l'occurrence Meryl Streep et Tom Lee Jones qui s'aventurent dans un exercice périlleux et ne s'en relèvent pas. Si au moins elle craquait pour Steve Carell (le psy) même pas! Elle lui préfère un mari aigri, macho et grognon qui peut y croire?

lundi, octobre 08, 2012

Pauline détective


C'est sans importance mais charmant grace à Sandrine Kiberlain si merveilleuse de naturel avec une pointe d'acidité qui lui donne tout son piquant. Humour, romance, clichés (à voir au premier ou au second degré c'est selon....), cette Pauline à la plage version Marc Fitoussi ne vise qu'à nous divertir mais y réussit!

dimanche, octobre 07, 2012

Les Enfants de Belle Ville


Tout est  noir dans ce 2ème film du réalisateur iranien Asghar Farhadi réalisé 6 ans avant son succès La Séparation.Ce film  parlait déjà de justice et de réparation. . Plus dramatique, le thème est proche d'une tragédie antique à la différence près qu'il ne s'agit pas de sauver un frère mais un ami au détriment de son bonheur.  Il semble qu'il n'ait pas retrouvé la meme audience cette année alors que le débat était très voisin. Mais le scénario est moins ancré dans notre propre vie que la Séparation, nous nous sentons moins concernés et le mode de vie à Téhéran nous y paraît plus lointain.....
L'approche, sonder les différents points de vue et laisser au spectacteur le choix de l'épilogue est tout à fait semblable. Dans ce film plus ancien (2004)la forme m'a parue plus sévère, beaucoup de gros plans identiques sur le plaignant dont le dilemne ou tout au moins le début d'un débat intérieur ne s'extériorise pas vraiment; idem pour la femme reveche qui lui sert d'épouse.
Seuls les deux visages d'Ala et de la jeune femme rayonnent de leur amour, de leur beauté et de leur jeunesse en attente d'un avenir meilleur....
Au fil du drame qui se déroule, on garde en mémoire la force et la pertinence inoubliables de la toute première scène lors de la célébration des 18ans d'Akbar l'ami qui attend son exécution... Du très beau cinéma!

vendredi, octobre 05, 2012

Reality


Cela commence bien et les personnages  truculents fourmillent dans des décors d'opérette italiens ou dans la rue à Naples. C'est vivant, et on retrouve « le vrai cinéma italien d'auteur".
Dommage ensuite que le scénario et le propos s'étirent en longueur et en lourdeur pour nous engourdir totalement.

Do not disturb


C'est un film raté mais dérangeant qui nous ouvre de multiples voies de réflexions sur l'acte sexuel qui est ici considéré du seul point de vue masculin; les femmes, plus matures, ont quant à elles résolu leur problèmes existenciels dans ce domaine à leur façon, discrètement comme l'épouse ou en lesbiennes libérées comme nous l ' illustre sans ménagements Yvan Attal ( d'où l'avertissement sur les scènes choquantes).
On ré entend la maxime chantée par Brassens dans Fernande sur le fait que certaines choses ne se commandent pas, on perçoit que faire l'amour « utile » est une corvée même lorsqu'il s'agit de lutiner Laetitia Casta, et on nous redit une fois encore que sexe et amitié ne font pas bon ménage mais sous une forme beaucoup plus crue que dans les comédies romantiques américaines.
Il est frappant de voir que l'appétit et la convivialité reviennent entre les deux amis quand ils partagent leur cheese burger mais que même s'il est question d'érotisme et donc d'œuvre d'art (dixit Cluzet) ce n'est pas facile de s'y mettre à froid! D'ailleurs dans une autre comédie (américaine encore ) n'avait-on pas montré que pour dés inhiber deux personnes âgées (Meryl Streep quand meme!)...avant cette relation ils avaient eu recours à la fumette......
Ce qui est particulièrement raté c'est le ton qui se cherche: pour une comédie ce n'est pas drole (sauf l'excellent moment où les compères chantent avec un comparse de cellule "Paroles, paroles...) et de plus François Cluzet paraît trop âgé pour le rôle.

mercredi, octobre 03, 2012

Alyah


Parfois le seul salut possible est dans la fuite; notre anti-héros l'a compris et s'accrochera à sa décision de partir même si elle est encore plus difficile que prévue. Les préparatifs de cette fuite en Israël ( d'où le titre) nous sont narrés avec sensibilité et fluidité: on ne s 'appesantit pas, on ne s'attendrit pas mais tout est dit.....
Les admiratrices de Pio Marmai apprécieront une fois de plus son  talent tant ce beau portrait  semble lui coller parfaitement à la peau.Tous les acteurs qui l'entourent contribuent aussi  à apporter la justesse du ton associée à une atmosphère  un peu cafardeuse très originale;ce premier film sait mèler plusieurs genres avec doigté.

Jason Bourne: l'héritage


Chacun des films de la trilogie Jason Bourne avec Matt Damon m' avait tenue haletante de bout en bout (tous ceux qui se terminaient par « dans la peau », mémoire, vengeance....) et Matt Damon n' était sans doute pas étranger à cet intérêt....
Ici l'agent no 5 (Jeremy Renner) joue davantage sur l'efficacité que sur la séduction mais le scénario est compliqué et commence par nous intriguer. C'est au personnage féminin intelligent et charmant (Rachel Weisz) de nous séduire et notre cœur palpite jusqu'à ce que l'avion se soit posé aux Philippines. Ensuite, hélas! place aux poursuites et aux cascades sans fin dont nous sommes désormais repus et même saturés (à l 'exception toutefois de la grande scène dans l'usine de médicaments où une infinité de blouses roses concentrées sur leur travail prend peur).
Ce film est aussi l'occasion de voyager: découvrir une merveilleuse maison du Maryland ou s'aventurer au coeur de l'Alaska tel que l'on ne verra jamais. Un film pour se distraire ( mais pas pour se détendre.....).