lundi, janvier 20, 2014
L'Amour est un crime parfait
soigné les décors somptueux tant dans la nature que
dans l'architecture (l'université de Lausanne, le chalet).
L'ambiguïté des personnages et des situations
servie par le choix de Mathieu Almaric très investi dans son
personnage , le charme -électrique pour Maiwenn, diabolique
pour Sara Forestier- confirme le parti pris hitchcockien, le suspens
en moins!
2 Automnes, 3 Hivers
C'est du cinéma d'auteur bobo, intimiste à la fois poétique et réaliste. Il s'en dégage une impression douce amère marquée par la fuite inexorable du temps (une belle interprétation et une illustration de la chanson de Moustaki "Passe, passe le temps il n'y en a plus pour très longtemps") dans une vie où l'on n' est pas maître des facteurs clés de son destin (la santé, les bonnes et les mauvaises rencontres).
Philomena
Ce film de Stephen Frears est de la
verve de Madame Henderson; il joue sur le même registre de la
vénération de la mémoire d'un fils disparu,par une mère interprétée par Judie Dench.
On y retrouve aussi la même
émotion soigneusement contrebalancée par beaucoup de
réalisme et d'humour. C'est cette recette qui permet de
dépasser l'histoire vraie et le contexte glauque « Magdalene
Sisters » pour nous entraîner avec les personnages
dans une vraie réflexion sur le sens de la vie et la façon
de l'appréhender.
Comme dans toutes les comédies
dramatiques, le couple formé par Philomène
une femme simple qui lit des romans à l'eau de rose et voyage
avec Ryanair et l'homme distingué (qui sort d' «Oxbridge »
) est improbable! Journaliste politique qui vient de se voir évincer de la
com ministérielle, cet homme hautain se voit contraint d'accepter le
pire: faire du journalisme « humaniste ». Ils vont devoir entamer ensemble un périple vers l'Irlande et Washington afin d'écrire une histoire qui devrait« faire
de l 'audience »....Elle a l'âge d'être sa mère
( et au début on pourrait penser que c'est le fils qu'elle
recherche) mais leurs échanges leur permettront de s'assumer
tels qu'ils sont; pour elle en finir avec l'expiation de sa faute : le plus terrible péché mortel dans le
catholicisme pur et dur irlandais n'est-il pas la fornication
surtout pour une fille (elle faute, un garçon saute..... là
est toute la différence!), et pour lui accepter son retour à
la base de journaliste anonyme et d'être une
« ex-personnalité ».
jeudi, janvier 16, 2014
Suzanne
Ce poison
violent pour reprendre le titre du précédent film
de Katell Quilévéré, c'est la passion qui dévore
Suzanne, interprétée magnifiquement par Sara Forestier
(normal) qui est un peu le sosie de la réalisatrice.
C'est donc un film très
personnel tout en subtilité où tous les personnages
sont importants et les acteurs choisis y jouent leur rôle avec
exactitude et sens des nuances. Un régal du cinéma
« d'auteur à la française ».
Yves Saint Laurent
Beaucoup d'émotion dans ce film
de Jalil Laspert que nous connaissions comme acteur et qui avait
réalisé Vents contraires (à St Malo). La
première partie est vraiment merveilleuse et c'est grâce
au duo Guillaume Gallienne /Pierre Niney que cette alchimie est
rendue possible. Leur réputation d'acteurs de la Comédie
Française et leur succès au cinéma était
déjà grand mais ils atteignent ici à la
perfection. Les images des défilés, la musique et
l'élégance de la mise en scène apportent aussi
beaucoup à cette réalisation dont l'aspect « biopic
d'un génie surmédiatisé » , souvent
redondant et glauque, est ainsi minimisé.
Au mois d'octobre
sortira un autre biopic du créateur de mode et ce film là
donne envie aussi d'aller voir cette nouvelle version.
Tel Père, tel fils
Le Loup de Wall Street
Trop d'argent,trop
de drogue, trop de luxe....L'outrance est certes la
marque de fabrique de Martin Scorcese et ce n'est pas par hasard
qu'il tourne avec son acteur fétiche Leonard de Caprio, lourd,
brutal. Pour certains c'est un feu d'artifice brillant, grandiose et
magique; pour moi cela a été 3 longues heures sans
surprise
ni émotion même plastique.
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